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Accueil > S'installer avec les autres > S'installer en maraîchage

S'installer en maraichage

Vous avez un projet d'installation en maraîchage, voilà 10 fiches donnant un aperçu des possibilités techniques, économiques et commerciales de l'activité, et ce au travers les parcours d'autres maraîchers.

Ces fiches ont été rédigées à partir d'entretiens réalisés auprès de maraîchers fonctionnant pour la plupart en AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), ou bien avec un système de paniers. Cela peut être leur unique moyen de commercialisation, ou bien ils peuvent avoir des débouchés annexes. Ils peuvent aussi avoir renoncé au système de paniers, l'idée ici étant de d'offrir une vision globale du système de paniers. Cependant toutes les personnes interrogées sont dans des dynamiques de circuit court avec une production diversifiée

Chacun de ces systèmes est à l'image de la personne qui l'a mis en place, et reste toujours dans un processus évolutif. Les données économiques cherchent à donner un aperçu de la viabilité du système de production et de commercialisation.

Par souci d'anonymat, les noms des personnes ont été modifiés et les localisations des exploitations maraîchères ne sont pas identifiées.

Origine et histoire



Les maraîchers interrogés se sont installés relativement récemment. Même si l'un d'entre eux est issu d'une « reconversion » en AMAP après de longues années de marchés de plein vent/vente en demi-gros, les autres sont en activité depuis moins de 10 ans, voire moins de 5 ans.

Tous sont d'âge moyen (35 ans), et installés dans des secteurs de plaines, peu montagneux.

Organisation de la production

  • Les productions


En terme de production, les maraîchers interrogés cultivent tous entre 30 et 40 légumes, de manière à avoir une offre diversifiée durant toute la période de livraison/vente. De la même manière, le nombre de variétés peut passer du simple au triple selon les goûts de chacun, sachant que là aussi les variétés sont nombreuses pour ne pas lasser les mangeurs de légumes !
Le développement d'un atelier de poules pondeuses fait partie des possibilités souvent adoptées pour diversifier l'offre et valoriser les déchets de légumes : « Les poules et les légumes, ça va très bien ensemble ! »
La plantation de fruitiers (pommes, abricots, pêches, raisins de table) permet là aussi d'offrir une offre plus importante et diversifier l'activité.

  • Semences et plants


Du côté des semences et plants, l’éventail des possibilités est important :
Certains maraîchers préfèrent produire leurs propres plants, d'autres préfèrent les acheter. Évidemment, la production de plants implique une organisation importante et un savoir faire de plus, cela nécessite même parfois des investissements (serre, nappe chauffante, etc.).
Une solution peut être de produire les premiers plants et acheter les plants d'été, qui doivent être préparés au moment au moment de la plus grosse pointe de travail.
Le contraire est aussi possible : sous traiter la production des premiers plants, si l'on est pas équipé correctement pour les produire lorsqu'il fait encore froid, et les faire soit même lorsque les conditions météo sont optimales.
Certains maraîchers sous traitent les plants greffés, ou les plants qu'ils ont des difficultés à réussir, comme les plants greffés.

Quant aux semences, les principaux fournisseurs restent Essem'Bio, Biaugerme, Agrosemens et Voltz.

Certains maraîchers produisent en partie leurs semences, mais aucun ne fait la totalité de ses semences. Les semences faites sur place sont celles que restent les plus faciles à produire (pas de croisement inter-variétal) ou qui sont les plus chères.

  • Choix variétal


Le choix des variétés se fait souvent sur les conseils d'un maraîcher voisin lors de l'installation. Cette gamme est réadaptée selon les taux de réussite et les satisfactions des maraîchers et des clients/adhérents. L'équilibre goût/rendement est toujours recherché.

  • Temps de travail


D'une manière générale, les maraîchers sont extrêmement occupés voire surchargés de travail durant le printemps et l'été. L'automne est ressenti comme une période où le rythme baisse, mais c'est uniquement en hiver où les maraîchers peuvent réellement se reposer. Pour ceux qui arrêtent la production en hiver, cela ne signifie pas pour autant qu'ils sont inactifs pendant six mois, bien au contraire ! La période hivernale est consacrée à la préparation de la terre, au travaux de réparation de matériel, à la comptabilité, etc.
La période d'arrêt des livraisons pour ceux qui en font une permet de lever le pied sur les récoltes et le temps passé à commercialiser. Cependant, c'est souvent pendant cette période qu'il est temps de commencer les semis et les plantations de  la nouvelle saison.
C'est souvent après plusieurs années d'activités que les maraîchers prennent des vacances.

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